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Campagne : « Transport de marchandises : respecter le climat, c’est penser autrement ! »

Après les événements douloureux de ces dernières semaines, il devient urgent de préparer le monde d’après ; nous devons commencer par une prise de conscience des enjeux écologiques, notamment par la modification rapide de nos habitudes de transport. Et pour cela il faut un soutien résolu de l’État aux secteurs du fret ferroviaire et fluvial, un peu plus fragilisés par la crise du coronavirus.

Le transport de marchandises est largement dominé par le mode routier, loin devant le ferroviaire. Mais au moment où notre pays a été mis sous le dôme protecteur du confinement, les trains de fret ont sillonné notre territoire pour apporter les marchandises vitales au bon fonctionnement de notre société.

Le fret ferroviaire a une consommation énergétique six fois inférieure au mode routier et ce grâce une faible surface de contact entre la roue et le rail. Quant au transport fluvial, plus ancien moyen de transport au monde, il a été délaissé petit à petit au profit du transport par camions. En France, notre réseau fluvial est de 8 500 km de voies d’eau navigables (fleuves et canaux), le premier en Europe par sa longueur.

Nous appelons le gouvernement français à prendre en compte le coût écologique du transport de marchandises par mode routier et à ne plus rester dans l’inaction. Le gouvernement doit limiter la place du camion sur les routes et favoriser activement les transports les moins polluants, au nom du climat et de la santé. 

Nous demandons :

– L’ouverture d’états généraux du fret.

– Création au plus vite d’un « plan Marshall pour le fret » afin de sauver le transport ferroviaire de marchandises en France.

– Soutenir les coalitions d’entreprises ferroviaires Rail Freight Forward et 4F (Fret Ferroviaire Français du Futur), qui militent pour passer la part modale du fret ferroviaire européen de 18% à 30% d’ici 2030.

– L’abandon de l’exonération fiscale pour le transport aérien intérieur.

– La création d’une « Société des routes de France », à l’image de SNCF RESEAU, appliquant les mêmes règles comptables, afin de faire payer le véritable coût du transport et d’entretien de l’infrastructure.

– L’adoption d’une « règle d’or » climatique et environnementale permettant d’abandonner tout projet autoroutier ou aérien néfaste au climat, à la biodiversité et à la santé.

– Favoriser les investissements verts. Création d’un écolabel vert pour le transport de marchandises avec une TVA verte réduite.

– La mise en place d’une redevance kilométrique d’utilisation de l’infrastructure pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, en application de la Directive Eurovignette.

– Investir massivement dans la régénération du réseau ferré français.

– S’assurer que la charge du coût de formation dans le transport terrestre est bien assurée par les employeurs comme dans les entreprises ferroviaires afin d’éviter une concurrence déloyale.

– Financer des formations de transition pour redéployer les emplois de la route vers le ferroviaire.

– Reprise des études des liaisons fluviales : Seine-Est, Rhin-Danube et Saône-Moselle.

– Engager les entreprises à capitaux publics à étudier systématiquement une solution fluviale et/ou ferroviaire pour l’ensemble de leurs transports de marchandises, en particulier pour l’acheminement de pièces lourdes.

Pour relayer cette campagne, il vous suffit d’aller sur cette nouvelle plateforme de mobilisation et signer la lettre adressée au gouvernement. La campagne leur sera alors directement transmise par e-mail.