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« Artificialisation des sols » c’est dur à dire et malheureusement c’est si facile à faire.
Si vous avez à vous battre contre, à convaincre autour de vous, et je vous y encourage fortement, « Artificialisation des sols » c’est vrai, c’est dur à dire, mais rassurez-vous, bétonnisation ça marche aussi. Alors utilisez le langage et les mots que vous sentez le mieux, qui vous sembleront les plus parlants et les plus efficaces pour arrêter le massacre. Car il s’agit bien de cela.
Entre 1960 et 2010, la surface agricole utile est passée de 36 à 28 millions d’hectares, soit moins 54000 hectares par an entre 1982 et 1992, 74000 entre 2006 et 2008 et 86000 depuis. Un terrain de foot en moins toutes les 5 minutes. Ça y est, on commence à visualiser.
Et il ne faut pas oublier les espaces verts et les zones boisées qui eux aussi passent régulièrement à la trappe.
Alors ça veut dire quoi tout ça ?
Qu’il faut accepter de vivre dans des espaces urbains et péri-urbains de plus en plus secs, irrespirables, en autonomie agricole catastrophique et rejetant les populations les moins aisées à des périphéries qui les éloignent de plus en plus des centres d’activité ?
A un moment où les voyants sociaux et environnementaux passent au rouge les uns après les autres et que néanmoins les politiques organisent à tour de bras sommets et rencontres au sommet, faut-il continuer à écouter parler les promoteurs d’Europacity et de la « réhabilitation » des Buttes Rouges , à voir voter des lois olympiques et paralympiques, à regarder se réduire comme peaux de chagrin les plaines de Montesson et le plateau de Saclay et je compte bien sur nos amis de province pour allonger la liste à l’infini.
Que faire ?
En quelques mots qui je l’espère ne sont pas trop réducteurs et simplistes. Ne pas se contenter de lutter contre, mais agir pour et avec. Pour des projets de vie avant d’être des projets immobiliers (voir par exemple le projet CARMA sur le Triangle de Gonesse). Et, dès l’embryon du début d’une envie de projet, et là je m’adresse aux élus, avec des habitants et des citoyens conscients, les yeux et les cerveaux ouverts à l’échange, à la réflexion et à des arbitrages nécessaires qui désormais iraient peut-être un peu dans leur sens, celui d’une qualité de vie tout simplement plus respectueuse de l’humain et de son environnement.
Laurent Caesar, le 8 Décembre 2017