back to homepage

Souveraineté alimentaire

« La souveraineté alimentaire est le droit de chaque nation de maintenir et d’élaborer sa propre capacité de produire ses propres aliments de base dans le respect de la diversité culturelle et productive » Via Campésina

Comment peut-on accepter qu’aujourd’hui, alors que les pays du Nord souffrent d’une suralimentation déséquilibrée, que près d’un milliard de personnes dans le monde soient victimes de sous-alimentation, ce qui provoque chaque jour la mort de 17000 enfants, (soit un toutes les 5 secondes) ?

Aujourd’hui, notre planète peut nourrir l’ensemble de ses habitants et 70% de victimes de la famine sont paradoxalement des agriculteurs ou d’anciens agriculteurs. Sur 1,3 milliard de paysans, 1 milliard ne peuvent avoir accès à l’aide animale ou aux outils mécanisés pour cultiver leurs terres qu’en s’endettant à des taux trop élevés.

L’accent doit être mis sur le développement de l’agriculture biologique et paysanne, seule capable de garantir une production en capacité de répondre tout à la fois aux besoins locaux et aux nouvelles conditions climatiques grâce à ses pratiques reposant sur la préservation des sols, la protection naturelle des plantes par leur rotation ou leurs associations, la variété des essences locales ainsi que leur qualité nutritionnelle.

La « société civile » a construit une première réponse à l’échelle de notre planète. Avec d’autres mouvements altermondialistes, nous défendons le concept de « souveraineté alimentaire » présenté en 1996 au Sommet mondial de l’alimentation par Via Campésina.

 Elle comprend le droit à l’alimentation et à la production d’aliments, ce qui signifie que tous les peuples ont le droit à des aliments sûrs, nutritifs et culturellement appropriés et aux moyens de les produire; ils doivent avoir la capacité de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs sociétés.  Cette définition confère donc des droits à chaque pays qui peut protéger sa propre production  afin de devenir autonome, de ne pas se soumettre aux règles du libre-échange. Elle est également contraire à toute idée de dumping vis-à-vis des pays tiers.

La France peut elle-même (re)devenir territoire souverain sur sa propre alimentation et cesser d’exploiter les ressources premières d’autres pays, en changeant sa politique agricole pour une agriculture paysanne qui subvienne localement aux besoins : régulation des prix, primes plus justes et dégressives, un soutien aux petites structures…

 

Solagro, en France,  propose une « assiette AfterreS » en 2050 qui prenne en compte à la fois les enjeux sanitaires, mais également les impératifs en matière de lutte en faveur de la biodiversité et contre le dérèglement climatique. Selon ce scénario auquel nous souscrivons, en France, nous devrons passer de 2/3 de protéines animales à 2/3 de protéines végétales. Cette alimentation beaucoup plus végétale avec deux fois moins de viande devra également compter une diminution de la consommation du poisson de 80% du fait de la rareté de la ressource.

Pour plus de détails lire le nouveau manifeste p.101 à 110

Quelques textes sur le sujet :