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Partenariat avec la RDC Congo
Utopia R.D.Congo
Représenté par Cyril Musila
Hébergé par la Chaire Culture de la Paix-Centre d’Etudes Stratégiques et de Sécurité Internationale (CESSI)
Convention signée en septembre 2016
Le 10 juin 2017 :
Cyril Musila a officiellement lancé l’ouverture d’Utopia-République Démocratique du Congo (RDC) au sein de l’association Chaire Culture de la Paix – Centre d’Etudes Stratégiques et de Sécurité Internationale (CESSI). C’est en tant que pôle de réflexion à part entière qu’Utopia-RDC a est intégré dans le cadre du centre de recherche et de formation destinées à la résolution pacifique des conflits. Le statut officiel d’Utopia-RDC est donc « une initiative du CESSI ».
Ce lancement s’est fait dans un climat politique général très tendu où des élections présidentielles étaient prévues mais sans être organisées. Ce qui avait poussé les partis d’opposition et les organisations de la société civile à organiser des manifestations pour réclamer des élections au risque d’être réprimées. Utopia-RDC n’avait pas souhaité que sa Conference soit alors interprétée comme une manifestation politique liée à ce contexte. Cela avait rendu difficile la tenue de conférences. Néanmoins la réflexion sur la souveraineté alimentaire a poussé au lancement d’une activité agricole dans les campagnes proches de Kinshasa en association avec l’Initiative Agro Bateke (IAB), une association paysanne active dans le secteur agroalimentaire.
Mais le 26 mai 2017, le groupe d’Utopia-RDC s’est jointe à la conférence-atelier de formation sur le Droit International Humanitaire (protection des civils et des non combattants en temps de guerre) organisée par le CESSI et le Comité international de la Croix Rouge (CICR) dans les locaux du CESSI à l’intention des étudiants. Plus de 70 étudiants et chercheurs y ont pris part. Un mois auparavant c’était une Conference sur la gouvernance publique que le CESSI avait organisé au même endroit avec la même participation d’Utopia-RDC.
L’espace informatique du centre de Kinshasa auquel Utopia-RDC est associé, est ouvert aux enfants des collèges et lycées du quartier, en plus d’accueillir des étudiants d’universités qui y effectuent leurs travaux et recherches en ligne.
Réunion de lancement le 26 novembre 2016
Du 22 au 25 septembre 2016 : Cyril a participé aux Utopiades en France
Objectifs :
La Chaire Culture de la Paix-Centre d’Etudes Stratégiques et de Sécurité Internationale (CESSI) est une initiative lancée par des enseignants et des chercheurs de l’Université Pédagogique Nationale (UPN) de Kinshasa dans le but de servir de lieu de réflexion, de formation et de promotion de la résolution pacifique des conflits en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs. Avec sa bibliothèque-centre de documentation « Stéphane Hessel », cette Chaire est destinée aux initiatives de développement, à la recherche et à la découverte scientifique avec mission de publier ou de mettre à la disposition des visiteurs des études et des recherches sur les thématiques de Conflits, de Reconstruction post-conflit, de Paix et de Sécurité, de Gouvernance et des Droits humains, de Développement, de Diplomatie et des Relations internationales. Ce faisant elle participe à la promotion de la formation, de la lecture et de la recherche auprès d’un plus grand nombre. La bibliothèque couvre diverses discipline : sciences, sciences sociales, communication, technologie, sciences politiques, droit, économie, gestion, médecine, environnement, etc. Elle est ouverte aux étudiants, aux chercheurs, aux fonctionnaires, aux professionnels de médias et aux organisations de la société civile.
Grâce aux appuis des associations Tiers Monde Solidarité et Jeunes Espoir 2000 de L’Hay les Roses, elle est équipée d’un centre informatique connecté sur internet.
Perspectives d’Utopia RDC:
Elle a commencé à organiser une réflexion autour des idées d’UTOPIA dans l’objectif de constituer le Groupe Utopia RDC. Cette réflexion s’est jusqu’ici orientée à partir du Manifeste d’Utopia sur les 5 piliers. Le principe de cette réflexion s’explique par le fait qu’il y a une complémentarité et une synergie avec l’objectif de la Chaire Culture de la Paix dans le contexte de la République Démocratique du Congo. Déchiré par la guerre et les conflits armés depuis le début des années 1990, ce pays de 2.345.000 km2 (soit 4 fois la superficie de la France) et d’environ 70 millions d’habitants a connu la signature de plusieurs accords de paix. Mais ils n’ont pas suffi à créer un climat socio-économique et politique d’une paix durable. Car plusieurs régions vivent sous la menace de la violence et de l’insécurité. Malgré ses ressources et ses terres riches, la pauvreté et la sous-alimentation frappent des millions de personnes dans les villes et dans les campagnes. Ce qui est véritablement un scandale. Le pays est à la recherche de la paix, et cette paix la Chaire Culture de la Paix la considère comme quelque chose de global ancré dans les défis quotidiens des citoyens.
Le groupe Utopia RDC a identifié deux piliers très pertinents dans ce contexte. Il s’agit de la souveraineté alimentaire et du développement de nouveaux espaces de la démocratie. Une réflexion devra être amorcée dans un proche avenir pour travailler sur l’environnement comme troisième pilier. Ces trois piliers sont des axes de la paix. Animée par deux agronomes, la réflexion sur la souveraineté alimentaire cherche à promouvoir l’idée d’une agriculture vivrière assurée par des paysans pour produire une alimentation saine, suffisante et abordable afin de nourrir le maximum de personnes vulnérables et pauvres. Des initiatives concrètes sont à l’étude avec un premier projet dans les environs de Kinshasa, une ville dont la population est estimée à 11 millions d’habitants. Car pour nous, assurer la souveraineté alimentaire pour ces personnes c’est assurer leur dignité humaine absolue.
Quant au développement de nouveaux espaces de démocratie, la réflexion est animée par un jeune fonctionnaire économiste fiscaliste chargé des impôts. La proportion de la population congolaise qui paie l’impôt est très faible : autour de 25%. Ce sont des fonctionnaires et des salariés qui ont un emploi formel. Le reste de la population vit de l’économie informelle, même si ce terme ne suffit pas à expliquer la complexité de la situation socio-économique de toute cette population. Or le fait de ne pas payer d’impôt, explique le fonctionnaire, fait que la population est indifférente à la façon dont sont dépensés les fonds publics. Et le gouvernement ne s’estime pas dans le droit de rendre des comptes à la population. L’initiative est d’inciter la population à payer les impôts, aussi symboliques soient-ils, et d’organiser la possibilité d’interpeler les maires, les gouverneurs des provinces, etc.
Un troisième axe devra être la question environnementale. Mais sans doute que certains aspects seront intégrés dans la souveraineté alimentaire.
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