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L’Organisation pour une Citoyenneté Universelle (OCU)
Le Mouvement Utopia a proposé au Forum Social Mondial de Dakar en 2011 à Emmaüs International et France Liberté de créer ensemble l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle.
Créée officiellement en février 2013, l’Organisation pour une Citoyenneté universelle (OCU) s’est enrichie en 2016 de plusieurs nouveaux membres et notamment du CCFD-Terre Solidaire comme membre fondateur et de 3 autres organisations associées : Espacio sin Fronteras, Alternatives Niger et Center for Migrant Advocacy.
L’OCU co-pilote l’Alliance Migrations pour une autre gouvernance des migrations, du local au global
Lors de sa création, L’OCU a pour ambition de porter un plaidoyer auprès des échelles de gouvernance nationale et internationale, à travers la proposition d’un nouveau traité international sur les droits des migrant.e.s et d’un passeport de citoyenneté universelle. Constatant que, en opposition à des politiques nationales de fermeture des frontières, les acteurs institutionnels et citoyens locaux commençaient à émerger comme les porteurs d’un autre modèle d’accueil et de citoyenneté locale, l’OCU a proposé et fait adopter au Forum Social Mondial sur les Migrations de Sao Paulo en juillet 2016, un appel à une nouvelle alliance « société civile/autorités locales ».
C’est ainsi qu’en 2019, l’OCU a créé avec l’ANVITA l’Alliance Migrations. Cette dynamique rassemble autorités locales et acteurs de la société civile du monde entier pour défendre ensemble, à partir des expériences concrètes mises en place dans différents territoires, la mise en place de politiques migratoires alternatives d’accueil digne et de citoyenneté universelle, du local au global.
La première rencontre de l’Alliance Migrations, les 3 et 4 octobre 2019 à Paris, a rassemblé 180 participant.es et a abouti à 8 propositions d’actions concrètes et 2 principes d’actions.
Depuis, l’OCU, dans le cadre de l’Alliance, se dédie à un travail de recensement de dispositifs alternatifs pour l’accueil digne et le respect des droits fondamentaux des personnes exilées, à travers des missions de volontaires. Au-delà d’exposer des bonnes pratiques, ces travaux de recherche servent à la construction d’un Socle commun des territoires pour un accueil inconditionnel et une citoyenneté universelle, qui fournit les éléments constitutifs et fondamentaux d’une politique accueillante et vise à servir de base à un plaidoyer destiné à toutes les échelles de gouvernance, locale, nationale et supranationale. .
Construire un débat international sur les migrations.
L’OCU propose de remettre à l’agenda des institutions internationales la liberté de circulation et d’installation avec tous les acteurs concernés : migrants, élus, société civile organisée, Etats.
Nous appelons à des avancées progressives qui ne pourront voir le jour qu’avec un dialogue entre les Etats et la société civile, dans le cadre et la légitimité des Nations Unies. Après avoir lancé un « dialogue de haut niveau » et présenté de nombreux travaux et déclarations reconnaissant l’apport des migrations, les Nations Unies devraient logiquement franchir une nouvelle étape en réunissant une conférence des Etats en vue de la mise en œuvre de la liberté de circulation des personnes.
Lancer un processus pour un nouveau traité international sur les droits des migrants.
Sans renoncer à la nécessité de lutter pour une ratification plus large et surtout une application effective de la Convention des nations unies sur la protection des travailleurs migrants et de leur famille, notre objectif est de proposer l’adoption d’un nouveau traité international sur les droits des migrants et la citoyenneté universelle. Ce nouveau traité s’articulerait autour de cinq axes : La fin des centres de rétention et la non criminalisation des migrants, l’accès aux droits à travers notamment l’application de la Convention International du droit des travailleurs migrants et de leurs familles, l’élargissement de la notion de droit d’asile à celle des déplacés climatiques, la suppression des visas entre pays signataires et la création d’une nouvelle instance internationale sur la migration à parité avec la société civile en contrepoint de l’OIM.
Des Etats tels que l’Equateur ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt pour défendre et porter cette initiative auprès de l’Organisation des Nations Unies.
Proposer un Passeport de citoyenneté universelle
Le Passeport de Citoyenneté Universelle est délivré par l’Organisation pour une Citoyenneté Universelle, comme un acte à la fois symbolique, politique et pédagogique. Il est remis à des personnalités prêtes à soutenir l’initiative de ce passeport et à des migrants qui se battent pour leurs droits et pour la liberté de circulation et d’installation. L’OCU a pour ambition d’être composée des États qui reconnaîtront la validité du passeport à leur frontière, ainsi que des organisations et citoyens qui s’engagent en faveur d’une citoyenneté universelle.
Les États qui reconnaîtront la validité du Passeport de Citoyenneté Universelle permettront à leurs détenteurs et détentrices de franchir leur frontière sans visas et de s’installer librement sur leur territoire. Le P.C.U. est un document de voyage. Il n’est pas une pièce d’identité.
A ce jour, à l’occasion du lancement de l’OCU en 2013 puis lors de divers événements, plus de soixante Passeports de Citoyenneté Universelle ont été remis à des personnalités (intellectuels, politiques, artistes…) issues de tous les continents, qui défendent la liberté de circulation et d’installation. L’augmentation du nombre de passeports délivrés ne pourra se faire qu’avec l’accord des Etats.
Il deviendra ainsi, avec le soutien de la société civile au plan international, un symbole de la promotion de la liberté de circulation et d’installation.
Construire un réseau de territoires engagés
En s’appuyant sur les initiatives développées par certains ensembles urbains ou régionaux dans le monde, l’OCU veut sensibiliser les élus locaux à l’urgente nécessité de replacer le respect absolu de la personne humaine au centre des politiques de migrations et montrer qu’il est possible de le faire dans d’autres cadres que celui de l’Etat-Nation.
Nous pensons que les territoires portent une part importante de responsabilité dans le déploiement de politiques d’intégration et d’accueil, et qu’ils sont garants du respect des droits fondamentaux des migrants sur leur territoire. En mobilisant les principaux leviers que sont la sensibilisation des citoyens et le rôle d’incitation et d’exemplarité des collectivités auprès des acteurs de leurs territoires (citoyens, décideurs politiques, économiques et associatifs), celles-ci peuvent ainsi jouer un rôle central dans l’internationalisation du débat et le changement de cap des politiques migratoires.
Lire les rapports :
Agir dans le monde