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Les 7 piliers d’Utopia
Buen vivir et le manifeste Utopia
Buen Vivir, un projet de société inspirée des philosophies et pratiques indigènes en Amérique du Sud.
Le Buen Vivir, véritable philosophie de vie, que l’on peut traduire par « vie bonne » ou « bien vivre », est un principe central de la vision du monde des peuples indigènes de la région andine. Ce concept alternatif au développement se répand peu à peu en Amérique Latine et trouve un écho de plus en plus large au sein des cercles de réflexion dans les pays occidentaux.
Tout comme le défend ce concept, nous considérons l’interconnexion de toutes les formes de vie au sein d’un tout complexe, où l’équilibre de l’ensemble prime. Dans ce cadre, toute intervention humaine se doit d’être raisonnée : l’être humain appartenant à la nature au même titre que les autres espèces, il peut y laisser son empreinte pourvu qu’elle ne soit pas néfaste pour l’environnement (et donc pour lui-même). Cette vision sous-tend également la lutte contre un consumérisme effréné, et le productivisme prédateur, que le Mouvement Utopia rejoint pleinement.
Le Manifeste UTOPIA
Le premier manifeste paru en 2008 a été vendu à 7000 exemplaires. Ce manifeste a été co-écrit par l’ensemble des militant-e-s d’Utopia au terme d’un processus collectif démocratique; chaque orientation et amendements ont été soumis au vote direct des adhérent-e-s.
Une deuxième édition, largement augmentée et réactualisée, est parue en janvier 2012 et vous pouvez la télécharger ici : Bonne lecture !
La troisième édition du manifeste est parue en juillet 2023. Il est en vente au prix de 5 € ici .
Pourquoi un nouveau manifeste ?
Depuis 2008, date de publication du premier Manifeste Utopia, la réalité du dérèglement climatique et de l’extinction des espèces constitutives du vivant ne fait que confirmer la nécessité de remettre en question à la fois les politiques inégalitaires et de domination ayant conduit à cette situation, mais également celles à l’origine des mutations historiques irréversibles qui sont en cours. Pour la première fois dans l’histoire des civilisations, la politique a désormais pour mission moins de transformer le monde que de le sauver.
La lourde crise sanitaire mondiale du Coronavirus a dévoilé encore plus les dangers de la captation du vivant, de la mondialisation néolibérale, de la fragilité de nos sociétés technologiques, ainsi que l’insoutenabilité des inégalités. Par ailleurs, les guerres d’expansion territoriale et/ou liées aux ressources naturelles et à l’énergie frappent et rendent impuissantes les instances actuelles de régulations internationales. Plus que jamais, nous les humains, devons prendre conscience que nous sommes dans une relation d’interdépendance non seulement entre nous, mais aussi entre les territoires et plus largement avec l’ensemble du vivant.
L’effondrement prévisible de pans entiers de notre société thermo-industrielle demande d’accélérer les transformations dont nos sociétés ont besoin, au Nord comme au Sud. Les réponses à ces urgences écologiques, sociales et démocratiques ne peuvent être envisagées séparément, mais en interaction les unes avec les autres. C’est l’objet principal de ce nouveau Manifeste.
Le processus de réflexions et de rédactions collectives, engagé par le Mouvement Utopia depuis 2008 sur les thématiques les plus variées, a permis d’engager cette actualisation dont le présent Manifeste se propose de faire la synthèse, tout en ouvrant le champ aux autres réflexions en cours. De format légèrement plus court que l’édition précédente, au-delà d’un état des lieux de notre planète et de nos sociétés, il se propose d’être un support au récit à construire en commun pour aller vers des sociétés du Buen Vivir.
Nature, bien commun de l’humanité
Le pillage des ressources naturelles, la destruction des écosystèmes et de la biodiversité met l’humanité en péril. Le dogme de la croissance et de la consommation nous fait oublier le lien indissociable qui relie l’humain à la nature et l’impérative nécessité de la préserver pour les générations futures. Nous faisons face à la menace de la 6ème extinction de masse et chaque territoire doit se pencher sur la préservation, voir la restauration d’un environnement préservé pour l’avenir de l’humanité.
Face à ce constat n’existent que deux possibilités : le dépassement du vivant par le transhumanisme, ou l’intégration au vivant par le réhumanisme. Par le ré-humanisme nous entendons le rejet des théories (notamment humanistes) plaçant l’homme au dessus ou hors nature et son remplacement par une réflexion reconnaissant l’homme à la fois comme élément de la composante « nature » et comme principal prédateur des milieux et des équilibres naturels. Ce constat en responsabilité, impose une mise en réflexion et d’une recherche autour de nouvelles pratiques et d’organisation des sociétés humaines dans leur relation avec leur environnement.
Dans ce contexte, nous appelons à une refondation de la relation Humanité/Nature telle que le propose le Buen Vivir, ce projet de société sud-américaine inspirée des philosophies et des pratiques indigènes. Nous considérons l’interconnexion de toutes les formes de vie au sein d’un tout complexe, où l’équilibre de l’ensemble prime. Dans ce cadre, toute intervention humaine se doit d’être raisonnée : l’être humain appartenant à la nature au même titre que les autres espèces, il peut y laisser son empreinte pourvu qu’elle ne soit pas néfaste pour l’environnement (et donc pour lui-même).
Rejoindre le groupe de travail
Pour apporter des réponses à toutes ces questions, la commission Nature se propose d’organiser son travail autour d’axes « buissonnants », capable de marquer la variété de nos sensibilisations et de nos apprentissages de nos liens à la nature, c’est à dire à ce qui porte pour nous le fondement d’une société de Buen Vivir.
Nos pistes de réflexion sont aussi multiples que le sont les chemins suivis par toutes celle et tous ceux qui portent à la fois l’urgence et l’exigence d’un Buen Vivir plaçant l’homme au sein, et non au centre, de la nature.
Pour rejoindre le groupe de travail, vous pouvez contacter Pierre Lucot et Anthony Foussard : contact@mouvementutopia.org
Quelques uns de nos textes sur le sujet :
- Le nouveau manifeste page 57 à 70
- Nos 5 propositions pour 2017 (page 7)
- Le livre en ligne sur le Nucléaire
« La souveraineté alimentaire est le droit de chaque nation de maintenir et d’élaborer sa propre capacité de produire ses propres aliments de base dans le respect de la diversité culturelle et productive » Via Campésina
Comment peut-on accepter qu’aujourd’hui, alors que les pays du Nord souffrent d’une suralimentation déséquilibrée, que près d’un milliard de personnes dans le monde soient victimes de sous-alimentation, ce qui provoque chaque jour la mort de 17000 enfants, (soit un toutes les 5 secondes) ?
Aujourd’hui, notre planète peut nourrir l’ensemble de ses habitants et 70% de victimes de la famine sont paradoxalement des agriculteurs ou d’anciens agriculteurs. Sur 1,3 milliard de paysans, 1 milliard ne peuvent avoir accès à l’aide animale ou aux outils mécanisés pour cultiver leurs terres qu’en s’endettant à des taux trop élevés.
L’accent doit être mis sur le développement de l’agriculture biologique et paysanne, seule capable de garantir une production en capacité de répondre tout à la fois aux besoins locaux et aux nouvelles conditions climatiques grâce à ses pratiques reposant sur la préservation des sols, la protection naturelle des plantes par leur rotation ou leurs associations, la variété des essences locales ainsi que leur qualité nutritionnelle.
La « société civile » a construit une première réponse à l’échelle de notre planète. Avec d’autres mouvements altermondialistes, nous défendons le concept de « souveraineté alimentaire » présenté en 1996 au Sommet mondial de l’alimentation par Via Campésina.
Elle comprend le droit à l’alimentation et à la production d’aliments, ce qui signifie que tous les peuples ont le droit à des aliments sûrs, nutritifs et culturellement appropriés et aux moyens de les produire; ils doivent avoir la capacité de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs sociétés. Cette définition confère donc des droits à chaque pays qui peut protéger sa propre production afin de devenir autonome, de ne pas se soumettre aux règles du libre-échange. Elle est également contraire à toute idée de dumping vis-à-vis des pays tiers.
La France peut elle-même (re)devenir territoire souverain sur sa propre alimentation et cesser d’exploiter les ressources premières d’autres pays, en changeant sa politique agricole pour une agriculture paysanne qui subvienne localement aux besoins : régulation des prix, primes plus justes et dégressives, un soutien aux petites structures…
Solagro, en France, propose une « assiette AfterreS » en 2050 qui prenne en compte à la fois les enjeux sanitaires, mais également les impératifs en matière de lutte en faveur de la biodiversité et contre le dérèglement climatique. Selon ce scénario auquel nous souscrivons, en France, nous devrons passer de 2/3 de protéines animales à 2/3 de protéines végétales. Cette alimentation beaucoup plus végétale avec deux fois moins de viande devra également compter une diminution de la consommation du poisson de 80% du fait de la rareté de la ressource.
Pour plus de détails lire le nouveau manifeste p.101 à 110
Quelques textes sur le sujet :
- Solagro, entreprise associative, est née en 1981 à Toulouse. Voir le livre : Le pouvoir de notre assiette, Éditions Utopia 2022.
- Extrait du Manifeste 2 « Souveraineté alimentaire«
- Nos 25 propositions pour 2017 (page 27)
- Notre livre collectif « Alimentation et agriculture« , préfacé par marc Dufumier paru en 2014 aux Editions Utopia
Comment espérer s’épanouir et exercer pleinement sa citoyenneté sans accès à des droits fondamentaux tels qu’un toit, l’eau et l’assainissement, un minimum de nourriture, un accès à une information libre et indépendante, à une éducation gratuite… ? Aujourd’hui, la logique dominante associe systématiquement un devoir à chaque droit, allant ainsi à l’encontre de la Déclaration universelle des droits de l’Homme (qui prévoit des droits liés à l’individu du seul fait de son existence). Nous souhaitons élargir et consolider l’accès effectif et universel aux droits fondamentaux, qu’ils soient civils ou politiques, mais aussi économiques, sociaux et culturels. Quelles que soient les conditions d’accès à ces biens communs inaliénables, inconditionnels et universels (via des entreprises publiques, de l’économie sociale et solidaire, ou une appropriation publique et citoyenne…), ils doivent tous être sortis du système de marchandisation et de privatisation gouverné par la loi du profit maximum. Le droit d’accès à un minimum de ressources est la condition d’une existence digne. C’est pourquoi le mouvement Utopia propose, pour aller vers une société du Buen Vivir, la mise en place d’un revenu versé sur une base strictement individuelle, sans contrôle de ressource ni aucune exigence de contrepartie. Ce revenu inconditionnel (non lié à un travail), émancipateur, ne pourrait remplacer, par sa mise en place, que les prestations auxquelles il se substituerait entièrement et sans désavantage et se situerait au minimum au niveau du seuil de pauvreté. Il s’agit finalement de défendre une vision élargie des biens et droits fondamentaux, sur lesquels pourrait enfin se bâtir une citoyenneté pleine et entière.
Quelques uns de nos textes sur le sujet :
- Notre nouveau manifeste pages 71 à 10
- Aux éditions Utopia,, 2017″ Propriété et communs, idées reçues et propositions »
- Un texte de positionnement sur la question de l’éducation « Quelle école dans quel système éducatif?«
- Paru aux éditions utopia « L’école que nous voulons », jean lesage, Hélène Lonza et Marcel thorel, 2022
- Nos 5 propositions pour 2017 (page 17)
Nous proposons une politique alternative sur les migrations :
Nous considérons que les flux migratoires sont avant tout un facteur d’enrichissement culturel et social, et que la planète est un patrimoine commun. Dans un contexte qui se durcit, la défense de l’ouverture et de la solidarité devient sans cesse plus nécessaire. Il est urgent de refonder à l’échelle mondiale une autre politique migratoire, ancrée sur l’égalité des droits, la solidarité internationale, l’accès à la citoyenneté pour toutes et tous et la liberté de circulation et d’installation. Le droit à la migration est un droit fondamental. Le Mouvement Utopia appelle à ce que les droits fondamentaux octroyés aux citoyen-ne-s d’un pays soient accordés de la même façon aux immigré-e-s. Une politique migratoire ouverte et humaniste est aujourd’hui plus que nécessaire, notamment lorsque l’on sait que la pression migratoire est alimentée par l’instauration d’un ordre économique mondial de plus en plus déséquilibré, et que l’aide au développement accordée par les pays économiquement riches n’a cessé de baisser depuis les années 1990.
Dans ce cadre, Utopia a donc créé, aux côtés d’Emmaüs International et de France Libertés, l’Organisation pour une citoyenneté universelle, qui défend notamment l’initiative du « passeport de citoyenneté universelle », outil politique destiné à promouvoir la liberté de circulation et d’installation des personnes comme un droit fondamental.
Pour la reconnaissance du statut de réfugié climatique
L’accélération du réchauffement climatique n’est plus à démontrer. Il est clair qu’il trouve en grande partie son origine dans l’utilisation massive des énergies fossiles. La responsabilité des pays industrialisés avec leur politique néocoloniale est donc immense ; cela augmente d’autant leur devoir d’accueil des migrants puisque ce réchauffement va entraîner des déplacements d’une ampleur encore inconnue. Selon l’ONU, ce sont 250 millions de personnes qui devront quitter leur lieu de vie d’ici 2050 et plus d’un milliard d’ici la fin du siècle. Or, les migrants climatiques ne relèvent malheureusement pas de la Convention de Genève de 1951. C’est pour cette raison que nous proposons de créer de façon urgente un statut de réfugié climatique protecteur, par un accord, une convention ou un traité élaboré au niveau de l’ONU, auquel il faudra donner un caractère contraignant.
Pour la mise en place d’un codéveloppement entre pays d’accueil et pays d’origine.
Nous proposons des points clés pour instaurer un véritable partenariat entre pays d’origine et pays d’accueil, parmi lesquels : cesser les compensations financières à destination des pays de transit des migrants, encourager les migrations temporaires, faciliter les envois d’argent vers les pays d’origine, assurer un droit de libre circulation des migrants vers leur pays d’origine, soutenir les efforts vers la souveraineté alimentaire des pays d’émigration, etc.
Vous pouvez rejoindre le groupe de travail concernant ces questions pour diverses tâches :
Le développement d’un « kit militant », visant à faciliter l’appropriation et la mobilisation locale autour de la liberté de circulation et d’installation des personnes : la mise en place d’un réseau local – « réseau des territoires » -, s’inspirant de nombreuses initiatives de par le monde nous semble en effet un échelon essentiel pour faire avancer cette question.
- participer aux réflexions concernant ce sujet même si vous ne souhaitez pas rédiger,
- travailler à nos côtés sur le recensement des initiatives locales existant de par le monde et sur l’implémentation de ce Réseau des territoires.
Pour rejoindre le groupe de travail, vous pouvez contacter : Chantal Richard, Prune Helfter-Noah, David Flacher
contact@mouvementutopia.org
Pour aller plus loin :
- Le site de l’OCU – Organisation pour une Citoyenneté Universelle ;
- Notre livre « Migrations, , Idées reçues et propositions », Editions Utopia, 2019
- Notre livre en ligne « Sans papiers » ;
- Pour plus de détails lire le nouveau manifeste p.111 à 126
Pour une refondation démocratique au cœur d’un projet d’émancipation et de transformation sociale
Taux d’abstention record aux élections, méfiance des citoyen·ne·s pour le monde politique, non prise en compte de l’écologie, conflits d’intérêts, poids écrasant du président de la République en France et de l’exécutif, absence de contre-pouvoirs, manque d’indépendance de la Justice et des médias…
Les « démocraties » occidentales apparaissent aujourd’hui plus malades que jamais. La valorisation de l’idéologie de la compétition et de la personnalisation du pouvoir dans le « jeu » des élections doit cesser. Elle se fait au détriment de la coopération, indispensable au vivre ensemble et à la construction d’un monde commun.
Pour autant, certaines avancées existent : en témoignent les processus constituants récents en Islande, en Équateur. Ces exemples ont bien sûr chacun leurs limites, mais la refondation démocratique n’en est pas moins au cœur de tout projet d’émancipation et de transformation sociale. Elle doit aboutir à la mise en place d’institutions basées sur le respect de deux principes indissociables : le respect des droits et libertés individuelles et collectives ainsi que l’égalité des citoyens.
La démocratie doit être défendue comme une valeur « universelle » qui, si elle ne signifie pas une uniformisation des régimes et des institutions, donne à l’individu des droits, protège les minorités et combat les aliénations. La souveraineté populaire doit être réaffirmée, notamment par le développement d’un pouvoir d’initiative et de contrôle citoyen.
Vers un mouvement municipaliste
Le Mouvement Utopia est partenaire de la Fondation pour le Progrès de l’Homme (FPH) sur le projet « Municipalisme, Transition et Territoires » qui a pour objectif principal de contribuer à la co-construction d’un écosystème favorable au municipalisme. En effet, face aux défis démocratiques, sociaux et écologiques, le projet vise à soutenir, contribuer, promouvoir et inciter à l’émergence du mouvement municipaliste comme alternative politique radicale dans les territoires visant à un changement de paradigme.
Cet écosystème en co-construction s’appuie en priorité sur les expérimentations et initiatives en cours, en collaboration avec les acteurs privilégiés de ces dernières années sur le sujet du municipalisme.
Concrètement, la production de propositions et d’outils de formation sur le municipalisme est la priorité de ce projet qui vient renforcer le plaidoyer politique en France.
Documenter et rendre visible la diversité des expressions municipalistes à travers leurs processus, méthodes, valeurs et politiques publiques.
Réalisation et diffusion d’un MOOC (cours en ligne gratuit et accessible à tou·tes, en Creative Commons), « La Commune est à Nous » en partenariat avec Commonspolis : « 8 étapes en ligne pour comprendre le municipalisme ».
Organisation de conférences et d’articles pour alimenter le débat, continuer l’activité d’éducation populaire avec différents outils et à destination de divers publics
Relier et participer à l’animation de l’écosystème municipaliste français avec nos différents partenaires : Action Commune, l’AITEC, La Belle Démocratie,… et les relier aux mouvements de la transition (Collectif pour une Transition citoyenne, Transiscope) et des communs (Remix the Communs).
Participer aux espaces municipalistes à l’international, notamment en Europe avec Commonpolis et à l’échelle internationale avec le réseau des Fearless Cities (rencontres internationales pour renforcer les acteurs et échanger les pratiques).
Relier également à des acteurs plus institutionnels tels que l’Association des Maires Ruraux de France, Démocratie Ouverte, l’Institut de la concertation et de la participation citoyenne (ICPC) ou encore la 27e Région.
Nous proposons quatre orientations structurantes invitant à un autre rapport au pouvoir, au « commun, »au vivant et à un autre rapport au local et au monde.
Ressources
- Nouveau manifeste pages 147 à 170
- « Guide du Municipalisme » – Debbie Bookchin (Coauteur), Ada Colau (Coauteur), Barcelona en Comú (Direction) – Editions Charles Léopold May
- « Démocratie ? Idées reçues et propositions » par le Mouvement Utopia – Mai 2018
« Sommes-nous vraiment en démocratie ? Formellement, pour la plupart des pays économiquement développés dont la France, on peut répondre oui. Liberté d’association, d’information, votations…sont inscrites dans notre constitution et les séquences électorales rythment notre vie politique. Mais qu’en est-il de la démocratie réelle, vivante, participative, de ce fameux pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple ?
L’objet de ce livre est d’analyser l’état actuel de notre démocratie en France et de proposer des solutions pour construire un nouvel âge démocratique. »
- « J’irai voter pour nous ! » – Documentaire – Sortie prévue fin 2020
Depuis novembre 2019, nous travaillons sur un projet de documentaire vidéo initié par Action Commune. Ce documentaire vise à raconter l’expérience singulière des listes participatives, les changements de pratiques qu’elles poussent, leurs défis, les questions que cette démarche pose. Pour cela, l’équipe de tournage suit pendant 5 mois 4 personnages de la liste #NousSommes à Montpellier. Le film sera diffusé au 2ème semestre 2020 et sera l’occasion aussi de projections-débats sur l’ensemble du territoire en partenariat avec les utopien·nes.
Les conférences du Mouvement Utopia :
Conférence gesticulée : Comment comprendre le système politique français à travers la loi … de la gravitation – Mai 2019 à St Pierre des Corps avec Aurélien Vernet.
Le municipalisme libertaire au Rojava (Syrie) – Mars 2019 – Organisée en partenariat avec France Libertés. Avec Baker Al Kadro (représentant du Rojava en France), Élise Monge de l’AITEC (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs) et Jérémie Chomette, directeur général de France Libertés.
Le municipalisme peut-il redonner foi en la politique ? – Décembre 2018 – Avec Elisabeth Dau (CommonsPolis et Mouvement Utopia) et Ludovic Lamant, Journaliste à Mediapart, et auteur de « Squatter le pouvoir – Les mairies rebelles d’Espagne ».
La démocratie est-elle un idéal atteignable ? – Mai 2018 – Avec Loïc Blondiaux, professeur des Universités au Département de science politique de la Sorbonne Paris I et Xavier Hervo, cofondateur de la Relève citoyenne et soutenu par A nous la démocratie!.
Comment organiser un big bang démocratique ? – Septembre 2017 – Avec Bastien François, professeur de droit constitutionnel à l’université Paris-I, auteur de « La Démocratie près de chez vous » et « La 6e République, pourquoi, comment ? ».
Villes en Transition & Luttes Citoyennes : Que nous disent les villes espagnoles ? – Novembre 2016 – Organisé en partenariat avec Commonspolis – Avec Laura Roth (Barcelona en Comú), Daniel Rodriguez Cao (Marea Atlantica), Neus Fabregas (Valencia En Comú) et Rafa Joan (Valencia En Comú).
Trouver plus de conférences en ligne sur la page dédiée de notre site internet.
On parle de nous :
Municipales : « Les listes citoyennes ne sont pas qu’un effet de mode» – La Voix Du Nord – 4 mars 2020
Que restera-t-il du « municipalisme » après les élections de mars ? – Le Courrier des Maires – 4 mars 2020
La plupart des sociétés humaines actuelles sont régies par ce que l’on appelle le patriarcat, c’est à dire une société d’abord conçue, organisée et dirigée par et pour les hommes.
Le patriarcat est un système de domination à la fois idéologique, culturel, social, économique, politique, et religieux qui repose sur la violence, particulièrement à l’égard des femmes (féminicides, violences sexuelles, violences domestiques, mutilations sexuelles, harcèlement, …) et des enfants (inceste, pédocriminalité, violences éducatives …).
Le féminisme, conçu comme la revendication d’une égalité en droit et en fait entre femmes et hommes, et la fin de toute domination patriarcale, doit être appréhendé comme un principe transversal, un socle de valeurs irrigant tous les axes de notre programme d’émancipation.
Dans ce cadre, le féminisme est aujourd’hui incontournable : pilier citoyen de la lutte politique, il concerne à la fois les femmes et les hommes, qui doivent chacun se libérer de l’injonction à se conformer à des rôles sociaux prédéterminés.
Le féminisme est acteur de transformation sociale, langage universel ici et ailleurs, c’est aussi un lien intergénérationnel.
Ses déclinaisons concernent tous les aspects de la vie en société : la vie familiale, l’ordre
public, l’action sanitaire et sociale, l’urbanisme, l’action économique, l’enseignement, la
culture, les sports,
le monde associatif, l’action internationale…
Pour plus de détails lire le nouveau manifeste Utopia p.127 à 145
Nous constatons la faillite du système économique actuel obligatoirement productiviste, donc incompatible avec l’exigence écologique. Aussi nous devons mener une première bataille : il s’agit d’une bataille culturelle qui différencie notamment sphère marchande et capitalisme. La production de biens et services nécessaires à la société (et les conditions de production) doit être au cœur du débat citoyen.
Aujourd’hui, un peu partout dans le monde, le calcul de la croissance repose sur le produit intérieur brut, le fameux PIB, c’est-à-dire la valeur marchande créée par l’économie lorsqu’elle produit tous les biens et services qui se vendent dans un pays pendant une année. Le PIB est donc une richesse purement économique et monétaire. Le décalage entre le PIB et les indicateurs de santé sociale ou de qualité environnementale devient flagrant.
Nous proposons notamment :
–La fin de l’indépendance de la Banque Centrale Européenne et sa mise sous contrôle démocratique, avec une gestion sous forme de communs entre élus, citoyens européens et parties prenantes.
– La réorientation des objectifs de la Banque centrale européenne vers le financement de la transition énergétique et écologique (et non plus vers la lutte contre l’inflation).
– La séparation des activités bancaires avec une loi obligeant les banques à séparer leurs activités de crédits et de marchés afin non seulement de sécuriser les dépôts des citoyens mais également de permettre le financement de l’économie réelle.
– L’Euro comme monnaie commune et non plus unique . Chaque pays pourrait créer une monnaie fléchée pour des investissements à utilité sociale et/ou écologique.
– La création d’une agence de notation gérée comme un commun.
Pour plus de détails lire le nouveau manifeste Utopia p.171 à 189
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